USA : le mur des coyotes | ARTE Reportage

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Publicado 2024-06-25
Disponible jusqu'au 27/05/2027
Il y a quelques mois, au cœur de l'hiver, la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis a connu des heures de chaos. Ils sont alors des milliers, des femmes, des hommes, enfants dans les bras, à forcer l'entrée sur le territoire.

Au plus fort de la crise, ils étaient jusqu'à 10.000 personnes par jour à franchir ainsi la frontière. Il y eut aussi quelques scènes d'émeutes, comme à El Paso au Texas, où les autorités ont semblé complètement débordées.
Depuis 3 ans, les autorités estiment que 2 millions de personnes passent clandestinement chaque année. Un record historique. Pour certains, c'est une invasion. Et un constat d'échec de l'administration Biden. Pour d'autres, cette crise s'explique par l'augmentation de l'insécurité en Amérique du Sud et dans le reste du monde. Une chose est sûre, en pleine période électorale, la frontière s'invite et s'impose comme le sujet numéro un de la campagne américaine. 
Le film part à la rencontre des migrants qui franchissent clandestinement le fleuve Rio Grande, des bénévoles qui leurs viennent en aide en leur fournissant de la nourriture quand ils mettent le pied sur le sol américain. 
Cette balade improbable nous emmène à la rencontre des candidats républicains et démocrates en campagne électorale. Certains dénoncent la situation et multiplient les cris d'alarme. « On veut nous voler notre frontière, notre culture et notre langue. Si on laisse faire, nous allons perdre l'essence de ce qui fait que l'Amérique est l'Amérique » déclare ainsi Bill Wells candidat au poste de Sénateur de Californie. 
L’équipe d'Arte Reportage est allée à la rencontre des « coyotes », l’autre nom des passeurs qui permettent aux clandestins de franchir le mur dans la région de Mexicali. Ils n'ont rien contre Donald Trump. « Il avait durcit la loi, mais nous avons continué à faire passer les gens comme avant quand il était au pouvoir. La seule réelle conséquence : nous avons pu augmenter nos tarifs et demander plus d'argent aux sans-papiers pour les faire passer. » confie Tio, un vieux coyote qui a fait entrer clandestinement des centaines de personnes aux USA.
Depuis quatre ans, le quotidien des passeurs de Mexicali a radicalement changé : les cartels ont pris le pouvoir sur le territoire. Les coyotes doivent désormais reverser une partie de leurs bénéfices aux barons locaux de la drogue. Ceux qui ne se soumettent pas sont retrouvés morts, le long du canal, au petit matin. 
Le reportage croise aussi la route d'autres personnages plus inattendus, comme Wid Lyman, un kinésithérapeute qui prend régulièrement des congés pour aller passer des semaines le long du mur de séparation et de la frontière. Il s'improvise vidéaste et alimente ainsi un site internet entièrement consacré à la frontière sud des Etats-Unis. Il y a aussi Oscar Lyman, archiviste et historien rattaché au centre culturel de Mexicali. Son bureau donne directement sur le mur de Trump. 
De temps à autre, en regardant par la fenêtre, il peut apercevoir des coyotes installant des échelles pour faire passer des clandestins aux Etats-Unis. Ce spécialiste des questions migratoires a vu défiler les crises migratoires depuis trente et autant de campagnes électorales. Mais jamais il n'avait vu tant de haine, de racisme et de défiance vis-à-vis des étrangers que lors de cette campagne 2024.
#usa #reportage #arte


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Todos los comentarios (21)
  • Le gars au chapeau de cow boy Quaker a tout résumé :le patronat veut de la main d'œuvre bon marché, corvéable à merci
  • En arrêtant d'utiliser la Chine comme usine du monde avec un coup de main d'oeuvre bon marché,les entreprises de retour Au USA ont besoin de cette main d'oeuvre sur place quoi de mieux que l'immigration de plus la population chinoise indienne et africaine atteignent le milliard,les usa ont besoin de cette population pour maintenir leur puissance, ces ça la politique le monde ne tourne que par la domination
  • @pziejdsn384
    24/365 C'est bien drole 6:41 "les gens ont le sentiment qu'on va leur prendre leur frontière, leur langue...tout ce qui fait que l'amérique est l'amérique". L''US n'est qu'un pays issu de la colonisation, les vrais autochtones sont peu nombreux et mal reconnu, comme au canada avec l'indian act. Je pense que ces gens oublient que l'on ne choisit pas l'endroit de naissance et de ses éventuels privilèges de naissance (naitre aux US est un privilège, tandis qu'au Venezuela non). Comment peut-on en vouloir à ces migrants qui n'ont jamais demandé de naitre dans la pauvreté. On souhaite tous améliorer sa situation de vie, mais il ne faut pas oublier ce principe de privilège à mon sens. D'un autre côté je peux comprendre ces américains qui voient leur cadre de vie impacté.
  • @user-uw2qw4yi7m
    Vive la paix la sécurité et la stabilité dans tous les pays africains et dans le monde entier, A Bas les guerres civiles, Que DIEU nous bénisse
  • Je demande si y’a des gens qui partent en ce moment moi qui croyais que la frontière était fermée
  • @kiweee444
    En tout cas les vrais aventuriers se ne sont pas ceux qui font le paris Dakars, mais plutôt Dakar Paris😅,ceux sont des vrais aventuriers
  • Los MEXICANOS cuando cruzamos el rio no somos ilegales ( Suroeste ) solo estamos regresando a casa, todos sabemos quien es el verdadero ilegal aqui!
  • Pourquoi vouloir toujours partir au USA??😢😢😢😢😢😢😢 Nos dirigeants investissaient chez nous et créez des emplois oui.
  • @loup1408
    L'immigration petite ou grande il y aura toujours un impact
  • @riv77100
    Personne ne souhaite être colonisé sur cette terre, personne.